MISE EN ŒUVRE DU PROJET PARRC : LE CERADESI MISE DAVANTAGE SUR LE RENFORCEMENT DES CAPACITES
Situé au centre de l’Afrique de l’ouest, le Burkina Faso, est un pays sahélien à faible revenu et aux ressources naturelles limitées. Son économie repose essentiellement sur l’agriculture qui occupe 80 % de la population active, même si les exportations aurifères ont progressé. Malgré ses progrès, le pays est confronté à des défis de développement, notamment pour ce qui concerne les secteurs sociaux de base dont la santé, l’éducation, l’eau, … Classé 144ème sur 157 dans le nouvel indice du capital humain établi par la Banque mondiale, le pays compte 40,1 % de sa population qui vie sous le seuil national de pauvreté.
Dans un tel contexte, l’optimisation de l’utilisation des ressources disponibles devient plus que jamais une nécessité. La transparence, la bonne gouvernance et la redevabilité deviennent les rares chemins par lesquelles l’on peut trouver une solution aux défis du développement et de la prise en compte des besoins des couches vulnérables.
L’ayant bien compris et, dans sa volonté de promouvoir la bonne gouvernance économique et financière à travers une meilleure gestion des ressources publiques, le Centre d’étude et recherche-action pour le développement économique et social intégré (CERADESI) a décidé d’accompagner les collectivités territoriales, notamment les communes à travers le projet PARRC (Programme d’Appui au Renforcement de la Redevabilité Sociale et de la Veille Citoyenne en faveur de l’accès aux Services Sociaux de base dans 20 communes du Burkina Faso). Mettre le citoyen au centre du développement de sa collectivité, susciter un développement participatif à travers une gestion transparente et optimale des ressources pour que personne ne soit laissé pour compte, tel est le but recherché par le CERADESI dans le cadre de la mise œuvre du projet PARRC entamée depuis juin 2020.
Ainsi, au cours de la période du 27 mars 2021 au 23 avril 2021, les membres des Comités communaux de veille citoyenne (CCVC) des vingt communes d’intervention du projet (Gossina, Toma, Bissiga, Niaogoh, Zabré, Pissila, Pella, Sourgou, Godyr, Zawara, Guiaro, Ziou, Toussiana, Djigouéra, Boudry, Mogtédo, Absouya, Ourgou-Manéga, Bondigui, Iolonioro) ont bénéficié, chacun dans sa localité, d’un atelier de formation et d’appui-conseil de deux journées sur la collecte et l’analyse des données budgétaires. L’objectif était de renforcer davantage les capacités des CCVC afin de les rendre plus aptes à jouer le rôle de veille citoyenne et de contribution au développement de leurs collectivités.
Dans chacune des communes, au sortir de la formation, les participants, ont exprimé, leurs satisfactions d’avoir participé à la rencontre. Ils disent être mieux outillés pour la pratique de la veille citoyenne, pour les plaidoyers en faveurs des plus démunies et pour contribuer au développement, à en croire les propos ci-dessous.
« Je suis Yacouba SANFO, représentant du SYNSHA dans le CCVC de la commune de Ourgou-manega. Etant membre du CCVC, j’ai participé à plusieurs formations données par le Centre d’étude et de recherche-action pour le développement économique et social intégré. Et, c’est de très bonnes impressions qui se dégagent. Ces outils que nous recevons nous aident à comprendre comment la gestion doit se faire pour que toutes et tous puissent avoir son compte et que surtout les couches vulnérables soient prises en compte. Pour ce qui concerne particulièrement la présente formation sur l’analyse du budget, c’est un grand acquis pour nous de savoir comment on peut analyser un budget et obtenir un résultat afin de comprendre ce qui est fait et le comparer à la réalité pratique. Je suis très satisfait de la présente formation. On ressort très outillé, doté des compétences nécessaires pour accompagner la mairie dans l’élaboration, l’analyse et l’exécution du budget pour que toute la population, sans exception puisse être pris en compte…. » En rappelle, le projet PARRC est financé par l’UNICEF et à une durée de mise en œuvre de dix-huit mois.